mardi 30 août 2011

L’art du vitrail à Minsk (Biélorussie) - De l'importance de l'artisanat

Cyrille m'explique une technique de fabrication
Le 22 août, visite dans l’atelier de Lada et de Cyrille Stéphanovitch dans le centre de Minsk. Lada (cousine germaine d’Irina Kotova et fille de Youri Gavrin, un peintre monumentaliste bien connu en Biélorussie) et Cyrille fabriquent des vitraux, principalement pour des particuliers en Biélorussie et en Russie. La qualité reconnue de leur travail font que les commandes ne manquent pas. Leurs réalisations sont magnifiques et puisent à plusieurs styles : elles me rappellent Ivan Bilibine, affichent des entrelacs celtique, mais aussi, sont parfois proche de l’Art nouveau, des dessins d’Alphonse Mucha, voire des vitraux des Nabis que j'ai pu admirer au musée Maurice Denis à Saint-Germain en Laye. Ils s’attachent aussi à transmettre leur savoir-faire et leur passion créative.  Plusieurs réflexions qui m'accompagnent actuellement ont resurgi suite à cette très sympathique visite:
- J’ai pu constater en Biélorussie le maintien d’une tradition artisanale, dans de nombreux domaines, de grande qualité. J’ai été ainsi frappé par de nombreuses et très belles réalisations en fer forgé.
- Le lien entre artisanat et art. Il est difficile de savoir où finit l’un et où commence l’autre. 
Dans un coin de l'atelier avec Lada et Cyrille
(cliquez sur la photographie pour l'agrandir)
- Enfin, il est rassurant de constater l’existence d’un atelier dans le centre d’une capitale. Cette inscription dans l’espace est très symbolique. L’artisanat et l’art sont liés à la créativité. Je crois que la créativité est ce qui sauve le monde, car l’être humain a été créé à l’image d’un créateur, le Créateur par excellence. Lorsqu’il crée pour l’embellissement et  l’édification du monde, alors il se rapproche du Créateur et aide les autres humains à s’en approcher. Cette offrande à l’humanité s’accomplit  dans la liberté et la vérité de son être. C’est  une vocation capitale pour chaque personne et par-delà pour toute la société. C’est pourquoi un atelier d’artisans-artistes, de créatifs, au centre de la cité, qui plus est d’une capitale, donc d’une société, est particulièrement réjouissant.