mardi 5 mai 2015

Urbanisme, architecture et histoire: Berlin au début du XXe siècle


Récemment, une vidéo avec des images colorisées de Berlin en ruines, en juillet 1945, a été mise en ligne ici. Ce sont des images terribles d'un gigantesque désastre humain, architectural et urbanistique. Justement, dernièrement, la recherche d'informations sur les lieux des Radziwill à Berlin au XIXe et au XXe siècle, m'a amené sur ce site qui présente une longue page avec de nombreuses et magnifiques photographies (dont certaines aériennes) de Berlin au début du XXe siècle (dont celles ci-dessus). Une très grande capitale avec des édifices majestueux. Certes, l'ensemble est hiératique,  avec des réalisations parfois démesurées (comme dans toutes les capitales contemporaines), illustre (trop pour mon goût) l'ordre prussien, se veut le témoignage (convaincant) d'une très grande puissance entreprenante, néanmoins c'est une réussite urbanistique qui ne manque ni d'allure, ni de beauté. On en mesure que davantage le désastre occasionné par les tragédies et les folies du XXe siècle. Les reconstructions sont loin d'égaler les bâtiments qui ne sont plus (une série d'exemples sur cette page). Les vidéos en fin de page, des années 30, permettent de voir comment le nazisme marque de son empreinte la ville, de plus en plus militarisée (beaucoup de personnes en uniformes circulent), à l'image de la société enrégimentée, et prépare ainsi aux nombreuses tragédies qui ont suivi.

Ci-dessous: un exemple de la différence entre le début du XXe siècle et aujourd'hui avec le n°3 de la Pariser Platz ("Place de Paris"). Les Radziwill résidaient après 1870 au premier étage de la demeure centrale (l'ancien "Palais Wrangel"; source de la photographie ci-dessous). L'édifice actuel est celui d'une banque; il est en partie dédié à l'organisation d'évènements.

samedi 2 mai 2015

Le souvenir de Marie de Castellane, des bords de la Loire à Paris

Au château de Montrésor - je suis à gauche de la comtesse Marie Rey, à sa droite Sergeï Klimov
Visite du château de Montrésor
Dans le cadre d'échanges culturels entre la France et la Biélorussie et d'une exposition très prochaine et de travaux sur Marie de Castellane (1840-1915), princesse Radziwill, j'ai accompagné le directeur du château de Nesvizh (Biélorussie), Sergeï Klimov, son assistante, Natalia Zherko, avec Irina Kotova, en février pour plusieurs visites, dont durant deux jours dans la vallée de la Loire. Au château de Chambord, une présentation privée du château était organisée pour nous. Ce fut l'occasion pour moi de découvrir ce superbe château par son architecture et son environnement, mais guère pensé pour l'habitation (très froid l'hiver, très longtemps infesté de moustiques l'été). Le lendemain, la directrice du château royal de Blois a elle-même guidé une passionnante visite. De cette rencontre est né un projet d'une exposition dans les années à venir qui après Blois ira au château de Nesvizh. Nous nous sommes ensuite rendus au château de Montrésor, autre visite très riche. Nous y avons rencontré la comtesse Marie Rey, née Potocka, arrière-petite-fille de Marie de Castellane, entourée de plusieurs membres de sa famille. Nous avons beaucoup parlé, elle nous a montré de nombreux documents (lettres, portraits, photographies) sur l'histoire familiale. L'une des filles de la comtesse, Isabelle, nous a ensuite montré le château dont les premières fondations remontent au début du XIe siècle au célèbre et turbulent comte d'Anjou Foulque Nerra. La demeure a été restaurée au milieu du XIXe siècle par le comte polonais Xavier Branicki, dont la famille châtelaine descend. Nous avons pu y admirer de très beaux meubles et des peintures de la Renaissance italienne et d'autres de Van Loo, Vigée-Lebrun, Winterhalter. Ensuite, nous avons fait route jusqu'au château de Rochecotte (précédente visite), où le souvenir de Marie de Castellane est très présent, ainsi que celui de sa grand-mère Dorothée, princesse de Courlande, duchesse de Dino, mais aussi celles d'autres personnes comme Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le grand diplomate français du XIXe siècle. Toujours splendide ! On a répondu à notre curiosité de voir quelques unes des chambres (dont des suites), ce qui nous a permis d'y voir le travail accompli très soigné, de qualité, réalisé avec beaucoup de goût. Deux jours plus tard, à Paris, nous avons rencontré une autre arrière-petite-fille de Marie de Castellane, née également Potocka, Isabelle d'Ornano, qui, avec son mari, est à la tête de l'entreprise Sisley. Le lendemain, sans moi, Sergeï Klimov, Natalia Zherko et Irina Kotova se sont rendus au château de Chantilly où, après une rencontre avec une conservatrice, un projet commun a été posé.
Au château de Rochecotte -en discussion avec Mme Pasquier, directrice, aux côtés de Sergeï Klimov, Natalia Zherko et Irina Kotova
Au siège de Sisley à Paris avec Isabelle d'Ornano

samedi 25 avril 2015

Vidéo du spectacle artistique en interaction "Par-delà l'horizon" (Paris, le 5 février 2015)

Le 5 février dernier, dans l'auditorium Jean XXIII à Paris, nous avons donné, avec Irina Kotova et Nana Péradzé, une performance artistique en interaction intitulée "Par-delà l'horizon" (dossier de presse, présentation et programme). A partir de mes textes, que je lisais, Nana Péradzé jouait au piano et Irina Kotova dessinait. Un compte rendu de cette soirée se trouve ici.

Ci-dessous: la vidéo de la performance.

 

samedi 11 avril 2015

Recension: 52 figures contemporaines lumineuses pour espérer malgré tout dans l'humanité - Un livre de Michel Cool

Au mois d'octobre de l'année dernière, Michel Cool a publié aux éditions Salvator un nouvel ouvrage intitulé La nouvelle légende dorée - 52 saints pour aujourd'hui. Sont présentées dans de courts chapitres 52 personnalités contemporaines, 52 "figures de sainteté" œcuméniques (catholiques, protestantes, orthodoxes), qui furent des lumières pour le monde par le témoignage qu'ils ont donné par leur vie et leur action, et cela de bien des manières. A une heure où certains parlent volontiers avec facilité et bien légèrement de l'obscurantisme des religions, il s'avère très important de montrer qu'il existe aussi de nombreuses figures lumineuses et très positives qui grâce à la foi qui les irradiait ont apporté d'inestimables biens au monde. A ne pas oublier et  à mettre en opposition à des actions et à des personnages qui effectivement obscurcissent et blessent cruellement l'humanité et le monde au nom d'une religion. Le livre de Michel Cool est une lecture indispensable et revigorante pour ceux qui doutent de l'humanité et des bienfaits que peuvent apporter, aussi, malgré tout, les traditions religieuses. Une initiative éditoriale intéressante et utile serait maintenant de publier un ouvrage similaire élargi à des "figures de sainteté" contemporaines  dans toutes les grandes traditions religieuses du monde. Puis un autre avec des personnalités semblables par la vie et l'action, mais athées ou agnostiques et qui ne se situent pas dans une tradition spirituelle.

Complément: Michel Cool a enregistré sur RCF plusieurs émissions dont chacune présente en quelques minutes une de ces figures. Un exemple: celle qui évoque mère Marie Skobtsov, moniale orthodoxe, Juste parmi les nations, morte en déportation à Ravensbrück la veille de la fête de Pâques 1945, canonisée par le Patriarcat de Constantinople en 2004.

vendredi 3 avril 2015

Un premier concert à Paris pour la sortie du CD "Dialogue" (piano)

Ces jours ci (le 6 avril, Amazon et Qobuz) aura lieu la sortie du CD "Dialogue" sous le label Fuga Libera du groupe Outhere. La pianiste Laurence Oldak (son site personnel) y interprète des œuvres d'Alexandre Scriabine et de Kirill Zaborov. Le livret d'accompagnement peut être lu en ligne ici. Des morceaux peuvent être écoutés en ligne sur cette page du site de Laurence Oldak. Un premier concert se déroulera le lundi 13 avril en soirée dans la salle Adyar à Paris. Ci-dessous: l'affiche du concert.


La vidéo de présentation du disque ("album trailer"):


Complément (17 avril): des œuvres du disque ont été diffusées dans l'émission "En pistes !" sur Radio France Musique aujourd'hui.

mardi 24 mars 2015

"L'Eglise 2.0 - enjeux de communication sur réseaux pour l'Eglise"

Lors du XVe congrès orthodoxe en Europe occidentale, qui se tiendra à Bordeaux du 30 avril au 3 mai (affiche), je participerai, pour une co-animation, à l'atelier "L’Église 2.0 - enjeux de communication sur réseaux pour l’Église". Il se déroulera le vendredi 1er mai dans l'après-midi (programme général, les différents ateliers).
Après une introduction, trois axes de réflexion seront approfondis par des groupes de travail:
- Un défi chrétien : de la communication à la communion
- Un défi chrétien: quelle relation avec la technologie ?
- Un défi chrétien: réseaux sociaux et internet, partage d'expériences.

Complément: le dossier préparation du congrès (23 pages) qui comprend notamment, outre le programme, une présentation des différents intervenants, des conférences, des ateliers et des tables rondes.

lundi 23 février 2015

Art et spiritualité: Edik Steinberg

Lors de la projection dans la salle paroissiale
Hier, dans la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, en début d'après-midi, a été projeté un film sur Edik Steinberg, un artiste peintre très connu de l'avant-garde russe, décédé à Paris en 2012. Toute l'assistance a été très touchée par ce film et par les témoignages. Celui-ci a été présenté par son réalisateur, Gilles Bastianelli, en présence de la femme de l'artiste, Galina Manevich, paroissienne à Saint-Séraphin de Sarov. Considéré comme un successeur de Kasimir Malévitch, donc dans la ligne du suprématisme, Edik Steinberg y a apporté une dimension spirituelle très forte. Des personnes qui l'ont bien connu ont aussi témoigné lors de cette présentation. Un beau et consistant livre d'art, que j'ai pu feuilleter, consacré à Edik Steinberg, dont les auteurs sont Galina Manevich et Gilles Bastianelli,  sera diffusé en librairie en mars (couverture ci-dessous).
Sur Edik Steinberg: cet article sur sa vie et son oeuvre, la page Wikipedia en anglais le concernant. Une présentation avec des œuvres et des albums sur le site de la galerie Claude Bernard à Paris. Une exposition en 2014 au musée Pouchkine à Moscou. Début 2015, le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg lui a dédié une salle.
Plusieurs extraits du film qui nous a été projeté se trouvent sur l'Internet, en voici un :

La couverture du livre, en librairie en mars

samedi 14 février 2015

Le spectacle artistique en interaction "Par-delà l'horizon" (Paris, 5 février 2015)

Lors d'une lecture ce 5 février
Une cinquantaine de personnes étaient présentes lors de la performance artistique en interaction "Par-delà l'horizon" (affiche, dossier de presse, présentation et programme) que nous avons donné avec Irina Kotova et Nana Péradzé le 5 février dernier dans l'auditorium Jean XXIII à Paris. Après le mot d'accueil de Marie-Paule Connan, responsable des ressources humaines et de la communication de la Mutuelle Saint-Christophe assurances, la représentation a duré une quarantaine de minutes. Parmi les personnes et amis qui y ont assisté: l'ambassadeur de Biélorussie et son représentant à l'Unesco, ancien ministre de la Culture de la République du Bélarus, Pavel Latushka, accompagné de Victor Alshevsky, artiste très connu en Biélorussie, le premier conseiller de l'ambassade de Géorgie, chargé des affaires culturelles, Nodar Nutsubidze, l'ancienne première conseillère de l'ambassade de France en Biélorussie, Lise Talbot-Barré, les prêtres orthodoxes Jivko Panev (directeur d'Orthodoxie.com) et Ivan Karageorgiev (co-secrétaire du Conseil des Églises chrétiennes en France), le grand artiste français d'origine biélorusse Boris Zaborov, le président du Festival des Francopoésies (Val d'Yerres), Michel Mella, le co-directeur artistique du Festival de musique du Chablisien, Mario Hacquard, les artistes Justine Getty, Irina Gradovova (qui a filmé) et Arnaud Prinstet, l'organisatrice d'évènements culturels Anastasia Gaï, des responsables de l'association parisienne "Art, culture et foi", etc. Les réactions, après la représentation, ont été, une nouvelle fois, très positives et très encourageantes. Voici quelques photographies (cliquez dessus pour les agrandir).
Nana Péradzé (de dos) au piano face à Irina Kotova



















Lors de la performance


De gauche à droite: Nana Péradzé, Nodar Nutsubidze, premier conseiller de l'ambassade de Géorgie, Christophe Levalois, Irina Kotova, Pavel Latushka, ambassadeur de Biélorussie
Nana Péradzé à la fin de la performance
De gauche à droite: Christophe Levalois, Boris Zaborov, Irina Kotova, Victor Alshevsky


Lors d'une rencontre pour préparer la performance, de gauche à droite: Nana Péradzé, Christophe Levalois, Irina Kotova

Les photographies proviennent de Studia "F" (signature en bas à droite) ou d'Arnaud Alabeurte-Mozaliewsky. Un grand merci à eux.

Compléments:  
Un compte rendu, en russe, de la performance a été publié sur le site de l'ambassade de la République du Bélarus en France et sur celui d'une agence de presse biélorusse.

Une des compositions de Nana Péradzé jouée lors de la performance est en ligne sur Youtube (elle est interprétée sur cette page avec un autre piano que celui utilisé lors de la représentation). 

mercredi 14 janvier 2015

Le 5 février à Paris, une nouvelle performance artistique en interaction: "Par-delà l'horizon"

Le jeudi 5 février, à partir de 19 heures, à Paris, dans l'auditorium Jean XXIII (juste à côté du Val-de-Grâce dans le 5e), avec Irina Kotova et Nana Péradzé, je réaliserai une nouvelle performance artistique en interaction. Elle est nommée "Par-delà l'horizon". A partir de quelques unes de mes méditations poétiques, Irina Kotova dessinera et Nana Péradzé nous accompagnera au piano. C'est la troisième performance artistique en interaction en un an, après "Eternité de l'instant" (vidéo), le 10 janvier 2014, et "Voyage de Paris à Nesvizh", le 8 août 2014 au château de Nesvizh en Biélorussie (clip vidéo). Toutes les informations utiles (et d'autres) se trouvent sur le dossier de presse. Pour en prendre connaissance, cliquez sur ce lien. Ci-dessous: l'affiche de l'évènement.

lundi 5 janvier 2015

Sortie prochaine du CD "Dialogue": des oeuvres d'Alexandre Scriabine et de Kirill Zaborov interprétées par la pianiste Laurence Oldak

Dans trois mois, au mois d'avril donc, sortira un CD, ayant pour titre "Dialogue", avec des œuvres d'Alexandre Scriabine et de Kirill Zaborov interprétées par la pianiste Laurence Oldak. C'est le label belge de musique classique Fuga Libera, qui fait partie du groupe Outhere, qui distribue le CD. Celui-ci, dont la très belle couverture est ci-dessus, est annoncé dans le catalogue des nouveautés janvier-juin 2015 (et ici) en page 18. Extrait de la présentation: " Dialogue est l'histoire d'un échange poétique entre Laurence Oldak et deux compositeurs qu'un siècle sépare: Alexandre Scriabine, dont on commémorera le centenaire de la disparition le 14 avril 2015, et Kirill Zaborov, talentueux compositeur contemporain franco-russe". Laurence Oldak est pianiste concertiste, 1er prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, professeur au conservatoire d’Asnières-sur-Seine. Dans ce CD, parmi les morceaux de Kirill Zaborov, "dans une interprétation toute en finesse et expressivité", Laurence Oldak joue notamment les "Dix Apparitions" dont elle a fait en concert la création en novembre 2012. Sur sa page Soundcloud, Outhere Music propose en avant-première trois extraits du disque: une étude de Scriabine, "Dix Apparitions - I" de Kirill Zaborov, ci-dessous, "Dix Apparitions - II" du même compositeur.
Avec Kirill Zaborov (à gauche) en novembre dernier dans un café parisien
Compléments: revoir ici notre performance artistique en interaction (musique, dessin et poésie) "Éternité de l'instant" avec Kirill Zaborov, Irina Kotova et moi-même, le 10 janvier 2014, à Paris, à l'auditorium Jean XXIII.

"Dialogue" est le troisième CD avec des compositions  de Kirill Zaborov après ...Et de l'aube émerge... (Polymnie) et Paris-Vienne-Moscou (1910-2010) (Preiser Records).

jeudi 1 janvier 2015

Le film "Ora et labora in horto" en DVD aux éditions Jade

Photographie de P.Gerasime (source)
Ora et labora in horto est un film de Patrick Bittar, d'une durée de 15 minutes, sur le skite (ermitage) Sainte-Foy, situé dans le sud des Cévennes, et le père Gerasime (son nom d'auteur est frère Jean). Il vient de sortir en DVD aux éditions Jade (photographie de la jaquette de couverture ci-dessous). Le film est sans parole et présente de belles images accompagnées de chants orthodoxes de Divna Ljubojević et de l'ensemble Melodi (discographie). Cela conduit à être plus attentif aux images, à chercher et à trouver dans celles-ci, le sens et le "texte" du réalisateur. Cela également incite à saisir un langage qui ne s'exprime pas par le son, mais par ce qui est montré. Très intéressant et très réussi. Ajoutons que les images sont en résonance avec les œuvres photographiques (comme celle ci-dessus) du père Gerasime qui nous donne à voir la beauté du monde créé pour nous conduire à une relation personnelle avec le Créateur: sa photothèque en ligne, les catalogues de ses expositions et de ses ouvrages. La grande presse vient de publier deux beaux articles sur père Gérasime et le skite Sainte-Foy. L'un dans le trimestriel de photojournalisme Polka (n°28, cliquez ici pour lire l'article), l'autre dans l'hebdomadaire Paris-Match, bien qu'excellent ce reportage - en ligne sur cette page - comporte quelques erreurs: P. Gérasime ne chante pas dans les bars de Marseille, frère Joseph n’a pas donné sa fortune, le père Séraphim n’a pas obligé P. Gérasime à faire le cuisine.

mercredi 31 décembre 2014

Pour que vivent les librairies de proximité

Une extension vient d'être mise au point pour proposer (sur Firefox et Chrome pour le moment) une alternative à Amazon. Si vous cherchez un livre sur Amazon, elle vous indique si celui-ci est disponible via le site Place des libraires (exemple: pour mon livre Prendre soin de l'autre - Une vision chrétienne de la communication). Elle permet aux librairies de proximité de lutter pour ne pas être écrasées par la grande distribution. L'enjeu est de taille et même de civilisation. En tant qu'auteur, mais aussi pour avoir travaillé en librairie de proximité une année, il y a une trentaine d'années de cela, mais peut-être surtout pour avoir passé de très nombreuses heures, et même des après-midis, à découvrir, discuter, partager dans des librairies, je sais combien celles-ci sont bien plus qu'un lieu de ventes, mais d'abord un lieu de vie, de sociabilité, de culture et de rencontre. J'ai assisté avec tristesse au fil des ans à la disparition de nombreuses librairies où je passais beaucoup de temps avec des amis et le libraire, quand il (ou elle) était disponible, à découvrir, à feuilleter émerveillé un grand nombre de parutions. J'y ai beaucoup appris et considérablement élargi mon champ culturel tout en passant des moments riches en amitié dans l'écoute et le partage. Aujourd'hui, à l'heure de la rentabilité immédiate, de la relation distante et virtuelle ainsi que du manque de temps, ces lieux sont des oasis d'humanité infiniment précieux. A soutenir avec détermination !

Complément (ajout le 14 mars 2015): "Paris a perdu 83 librairies depuis 2011" (Le Figaro, 13 mars 2015).

lundi 22 décembre 2014

"Déposons maintenant tous les soucis de ce monde"

   Voici une très belle interprétation d'un ancien chant bulgare, en slavon, de l'Hymne des Chérubins (ou Chérubikon) par l'ensemble Optina Pustyn (qui célèbrera son 25e anniversaire en mai 2021) de Saint-Pétersbourg (mise à jour : nouvelle vidéo le 23 janvier 2021), avec des images de Sainte-Sophie de Constantinople. L'Hymne des chérubins est chantée (le terme hymne est ici au féminin), en deux parties, juste avant et juste après la grande entrée. Lors de cette partie de la liturgie, les célébrants prient en répétant trois fois, notamment, les mots du chant, qui appellent à une magnifique élévation et à une rencontre capitale: "Nous qui dans ce mystère représentons les chérubins et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité, déposons maintenant tous les soucis de ce monde". Lors de la seconde partie, le chœur, en représentant de l'assemblée des fidèles, commence par un "amen", puis chante : "Pour recevoir le roi de toutes choses invisiblement escorté par les armées des anges. Alléluia, alléluia, alléluia."

samedi 13 décembre 2014

Deux articles dans la presse biélorusse sur Irina Kotova et nos performances artistiques en interaction

Le professeur Evguény Shunejka, enseignant à l’Académie d’État des beaux-arts de Biélorussie, a publié deux articles dans la presse en Biélorussie qui évoquent les artistes biélorusses à l'étranger, notamment en France avec en particulier l’École de Paris, Boris Zaborov et Irina Kotova ainsi que nos performances artistiques en interaction (à Paris et à Nesvizh). Le premier article (image ci-dessous) est paru dans l'hebdomadaire "Litaratura i Mastatstva" ("Littérature et beaux-arts") n°42 du 24 octobre 2014. Le second a été publié dans le mensuel Director d'octobre 2014. Pour le lire (en russe), cliquez sur ce lien.

Texte de ma conférence intitulée: "Chances et limites des moyens de communication aujourd'hui pour la liturgie"

Le 25 juin dernier, je suis intervenu à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, dans le cadre de la 61e Semaine d'études liturgiques, pour évoquer les "Chances et limites des moyens de communication aujourd'hui pour la liturgie". Les deux questions abordées lors de cette conférence sont présentées ainsi dans l'introduction: "La première est celle du reportage d’un office, filmé ou photographié. Comment peut-il être fidèle à ce qui s’y déroule ? Peut-il y avoir réelle communication ou, au contraire, déformation du sens de l’action liturgique ? La seconde question est celle de la validité d’une télétransmission de la liturgie. Peut-elle remplacer la présence effective à l’office ?" . Pour lire le texte, cliquez sur ce lien
Lors de la table ronde qui a suivi la conférence

samedi 8 novembre 2014

Au château de Rochecotte

Avec Mme Pasquier, sous le portrait de Talleyrand qui séjourna souvent au château
Fin octobre, j'ai été reçu au château de Rochecotte, avec Irina Kotova. Une journée sur les bords de la Loire, non loin de Langeais, dans la région de Tours, pour découvrir cette demeure du XVIIIe siècle à l'occasion de la préparation, à laquelle je participe, des évènements culturels en lien avec Marie de Castellane qui se dérouleront en 2015 au château de Nesvizh, en Biélorussie, pour le centenaire de son décès et le 175e anniversaire de sa naissance. En effet, Marie de Castellane (1840-1915) y a passé une bonne partie de ses 17 premières années avant de devenir princesse Radziwill, puis de tenir un salon prestigieux à Berlin (tout en revenant régulièrement à Rochecotte) et de restaurer le château de Nesvizh en créant aussi l'immense parc (une centaine d'hectares) attenant à celui-ci. Nous y avons rencontré Mme Pasquier dont la famille a racheté le château et l'a transformé en hôtel de luxe (page Facebook), ce qui a permis de le sauver. L'ensemble, intérieur et extérieur, est magnifique. C'est la grand-mère de Marie de Castellane, Dorothée de Courlande, duchesse de Dino, femme réputée dans toute l'Europe pour sa beauté et son intelligence, qui a longtemps vécu dans le sillage de Talleyrand (dont elle avait épousé le neveu), qui a acheté le château en 1828. Elle le légua à sa fille Pauline épouse d'Henri de Castellane. Il resta dans la famille de Castellane jusqu'en 1978. Mme Pasquier nous a montré un document rare: un livret de pièces jouées au château le 25 septembre 1867 (photographie ci-dessous). En effet, pour se détendre, des pièces étaient jouées par les habitants du château. Ce jour là ont été représentés: La Gageure imprévue de Sedaine, comédie en un acte (création en 1768), puis L'Irato ou l'Emporté de Mehul (compositeur) sur un livret de Marsolier, opéra comique en un acte (création en 1801). Marie de Castellane a joué dans les deux représentations.
Le livret des pièces jouées au château ce jour là